Le paris du sursaut municipal pour nos PME

Edito publié dans Mutations #5, le magazine de la CPME Paris Ile-de-France

« Il est difficile de vivre et de travailler à Paris. C’est le parcours du combattant pour créer son activité, se loger, se déplacer, élever ses enfants et vivre en sécurité. » Ainsi était formulée l’alerte que nous lançâmes il y a 6 ans en amont des élections municipales de 2020. Nous formulions alors des propositions ambitieuses et concrètes « pour une capitale plus TPE-PME friendly ». La mandature qui s’achève à Paris aura été une mandature perdue pour les PME. La Mairie de Paris a perdu l’occasion d’améliorer l’environnement urbain des activités économiques, le développement local et la dynamisation de l’économie de proximité. Nos commerçants, nos artisans, nos indépendants sont pourtant si essentiels à l’identité et à l’attractivité de la capitale et de ses quartiers…

AUJOURD’HUI, IL Y A URGENCE A SOUTENIR LES ACTEURS ECONOMIQUES QUI FONT VIVRE NOTRE VILLE.

Elle a compliqué toutes les mobilités, celles des particuliers et des professionnels, des patrons et des collaborateurs. Elle a dissuadé les consommateurs des départements franciliens de venir dans la capitale. Elle a négligé la prise en compte des besoins spécifiques des PME dans les projets d’urbanisme. Elle a refermé sur soi un Paris nombriliste, aux dépens de sa banlieue. Elle s’est opposée à l’ouverture des commerces le dimanche. Elle a aggravé la crise du logement et compromis la mobilité professionnelle.

Aujourd’hui, il y a urgence à soutenir les acteurs économiques qui font vivre notre ville. À un an des municipales, l’économie fait partie des premières préoccupations des Parisiens. Ces derniers font confiance aux entreprises et croient en elles pour être les forces motrices des transitions et des progrès économiques, sociaux, environnementaux. Ils attendent l’engagement patronal. Je partage aussi cette conviction : les chefs de PME doivent s’engager dans les élections municipales à Paris. La réforme de la loi « Paris-Lyon-Marseille », que je soutiens, convaincrait aussi tous les gérants ou associés majoritaires ou uniques d’une société assujettie aux impôts à Paris de s’inscrire pour voter dans la capitale en mars 2026, puisque chaque voix comptera alors à égalité pour l’élection du Conseil municipal et du Maire de Paris.

Le futur Maire de Paris aura tant à faire ! À commencer par nouer un dialogue constructif avec les PME, mettre en place un « conseil économique, social et environnemental parisien » composé de représentants patronaux, syndicaux et associatifs, afin de fluidifier et de renforcer la communication entre les forces motrices de l’économie parisienne et les institutions. Pour nos PME et leurs collaborateurs, il n’y a plus une mandature à perdre !

Bernard COHEN-HADAD
Président de la CPME Paris 
Président du cercle de réflexion Étienne Marcel

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