Publié le 08/10/2020 22:25 Mis à jour le 08/10/2020 22:25 sur France Info
Alors que de nouvelles villes passent en alerte maximale et que le fonds de solidarité est étendu, le président de la CPME Paris-Ile-de-France se dit satisfait.
« Nous sommes satisfaits par ces annonces parce qu’elles répondent à une urgence qui dure », a déclaré ce jeudi sur franceinfo Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) Paris Ile-de-France. Des propos qui font suite aux annonces faites un peu plus tôt par les ministres de la Santé et de l’Economie pour lutter contre la propagation du coronavirus. Tandis que de nouvelles villes passent en zone maximale, le fonds de solidarité est étendu.
franceinfo : Êtes-vous satisfait par ces annonces ?
Bernard Cohen-Hadad : Oui nous sommes satisfaits parce qu’elles répondent à une urgence qui dure et que nous avons besoin d’avoir des aides dans la durée. Nous avions demandé le fonds de solidarité très vite, début mars, parce qu’on savait que ça toucherait immédiatement les petites entreprises qui n’ont pas de fonds propres, c’est-à-dire de trésorerie. Il y a une volonté des chefs d’entreprises de jouer le jeu des nouveaux protocoles mais il y a quand même une incompréhension : malgré tous les efforts et les aides que nous avons, le virus progresse et nous ne le comprenons pas et ça nous désole.
Est-ce qu’aujourd’hui une entreprise qui bénéficie de ces aides s’en sort ?
Aujourd’hui, sans le fonds de solidarité, sans les fonds de résilience et sans l’activité partielle, sans les prêts garantis par l’Etat on aurait une hécatombe d’entreprises. Il faut avoir le courage de le dire. Sans le soutien de l’Etat, nos entreprises seraient exsangues, elles n’auraient plus de salariés, on serait dans une catastrophe immense. On n’oublie personne si on ne met pas la fourchette trop haut : les 70% [de chiffre d’affaires perdu] et si on prend en considération le cas par cas. C’est ça qu’il faudra réajuster progressivement en fonction de la durabilité de la crise. C’est pour cela que nous faisons remonter les cas concrets.
Que demandez-vous aujourd’hui à l’Etat ?
Ce que nous demandons à terme c’est que l’ensemble des activités soit dévérouillées en fonction des territoires. Par exemple, en Ile-de-France, on a été les derniers à sortir de la zone rouge et on a été presque les premiers à revenir en zone écarlate et donc nous demandons à ce que le gouvernement voit au cas par cas en fonction des activités. Car certaines activités sont plus touchées que d’autres. Il ne faut pas oublier les 18 mois de « gilets jaunes » et les trois mois de grève des transports. [Depuis mardi et les nouvelles restrictions mises en place à Paris et en petite couronne] on est en moyenne – sur l’Ile-de-France – à 60% de l’activité par rapport à 2019 qui était déjà à 70% de l’activité par rapport à 2018.