Article publié le 18 décembre 2020 – par Farid ZOUAOUI pour Le Moniteur – Seine-et-Marne
L’Association des journalistes petites et moyennes entreprises (AJPME) vient d’organiser une table ronde réunissant des représentants du monde de l’entreprise et des banques. Elle était consacrée à la situation des PME, impactées par la crise économique, et aux mesures gouvernementales.
Trésorerie, investissements, prêts, relations avec les banques : autant de thèmes abordés par les experts ayant participé à la web-conférence animée par l’AJPME et axée sur les conséquences économiques de la crise sanitaire pour les petites et moyennes entreprises.
« Face à ce tremblement de terre, il était important de parvenir à financer le maintien de l’emploi et des embauches », souligne Bernard Cohen-Hadad, le président de la CPME Paris Île-de-France.
« Il y a eu aussi des refus de prêts. Les canards boîteux n’ont pas été soutenus. » ajoute Bernard Cohen-Hadad
Bernard Cohen-Solal loue également la collaboration active du secteur bancaire : « Les banques de réseau constituent la colonne vertébrale de nos entreprises. Nous avons obtenu satisfaction en matière de délais de paiement »
La dirigeante de la Banque Postale est rejointe par Bernard Cohen-Hadad, qui estime que cette crise doit être l’occasion pour les entreprises de poursuivre leur transformation digitale à travers, notamment, le développement du télétravail : « en Île-de-France, sur 1, 2 million d’entreprises, 80 % ont des activités de services. Je pense que le télétravail est possible pour 30 à 40 % d’entre-elles ». Toujours selon le président de la CPME Paris Île-de-France, la crise financière de 2008 avait provoqué la disparition de 160 000 entreprises. « A l’époque, il n’y avait pas eu de dispositifs d’accompagnement, précise-t-il. Pour l’instant, il est difficile de connaître les chiffres. Mais si on arrive à 100 000 cessations, ce ne serait pas un bon signal, même si les aides de l’Etat ont permis de garder nos entreprises sous perfusion. »