Janvier est le mois des voeux !
C’est une tradition dans la sphère politique, dans le monde de l’entreprise, dans notre vie de tous les jours. Cette période votive, institutionnalisée, largement partagée est l’occasion de jeter un regard sur les mois passés, de projeter des attentes et exprimer des craintes pour demain. Il est donc naturel de s’y exercer. L’expérience révèle que beaucoup de discours sont tenus, pendant un mois, plus pour répondre à un exercice de style – faire un inventaire, dresser un catalogue – que pour s’engager à tenir des promesses.Depuis un an, tout d’abord, la crise a montré que les PME on été les fondations sur lesquelles notre économie pouvait se reposer. Ceux qui par intérêt, les ont choyées vont tenter de les oublier pour jouer un autre jeu, celui de la réduction de leur représentativité et en tirer avantage. Il appartient donc aux organisations patronales, tout en conservant leurs spécificités, de mettre de côté leurs divergences et se retrouver sur les grands enjeux que sont l’emploi, le financement et la fiscalité. Et ne pas déserter le terrain de l’égalité des chances.Ensuite, il convient de rappeler aux PME de résister au chant des sirènes qui ne va pas tarder à s’élever à nouveau.
Nous entrons dans la campagne pour une élection présidentielle et, à coups de surenchères, des camps vont s’affronter. Il faudra savoir juger sereinement des bilans, celui du pouvoir en place, de ses différents courants, et celui de l’opposition. Apprécier des paroles par rapport aux actes et se souvenir des attitudes pendant la crise. Ceci tout en mesurant la capacité des candidats à être, une fois élus, les porteurs de l’esprit PME dans le cadre de la contribution du monde de l’entreprise à l’intérêt général et à la richesse nationale.Enfin, il est indispensable de repositionner la place des PME dans notre société. A commencer par le toilettage du corpus social, économique et fiscal, suranné qui les touche. Avec le cumul des normes européennes, avec l’inflation législative et réglementaire, c’est désormais un maquis qui sert, avant tout, ceux qui savent ou trouvent les moyens de s’en affranchir. Pour être compétitives, les PME françaises, soucieuses de la valeur humaine, ne peuvent plus longtemps en supporter les coûts.Tout au long de l’année 2011, ce sera donc le rôle du think tank Etienne Marcel d’attirer l’attention, d’interpeller, de déranger. Et d’autant plus que, jusqu’à présent, cela ne se faisait pas !
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