Aider les Pme francilennes à l’international

Aider les Pme francilennes à l’internationalUne crise économique et financière d’une rare intensité a frappé tous les pays industrialisés il y a dix-huit mois. Les entreprises, et plus particulièrement les PME indépendantes, en vivent encore les effets ce qui nous conduit à amortir cette crise, revoir notre gouvernance et déterminer les nouvelles opportunités de développement tant au niveau national qu’à l’international.

Les difficultés de financement de nos activités, notre souci de protéger nos savoir-faire, sauvegarder l’emploi et le dialogue social dans les PME nous ont amené à nouer aujourd’hui un dialogue constructif avec les banques, les organismes de financement et les assureurs-crédits.

Cette nouvelle donne en faveur du développement économique des PME, réaffirmée avec force par le Président de la République, il y a une quinzaine de jours à l’occasion de Planète PME, nous encourage à tout mettre en œuvre pour affronter la rudesse de la compétition internationale et adopter des stratégies nouvelles de développement.

Il y a trois ans, Jean-François ROUBAUD, Président de la CGPME – dans un rapport présenté devant le CESE sur les liens entre PME et Commerce Extérieur – soulignait  la faiblesse de la présence des PME à l’export, le manque d’engagement de nos entreprises indépendantes vers les marchés porteurs. Il évoquait également la question critique de la taille des PME pour identifier, évaluer, réduire les risques à l’international et les difficultés liées aux compétences linguistiques.

Fort heureusement, les bonnes idées et le partenariat avec tous les acteurs économiques et politiques franciliens,  telles les eaux d’Alphée, arrivent à faire leur chemin et nous permettent de travailler par une action commune sur les leviers de développement des PME à l’international.

En effet, si l’on fait référence à un territoire et précisément à la Région Ile-de-France, 44 % des  PME indiquent chercher de nouveaux marchés et considèrent le développement à l’international comme une opportunité. 57 % des PME misent sur l’innovation. Dans cet esprit,  nous avons mis en place des formations afin de préparer à la veille concurrentielle, faciliter l’accès aux marchés porteurs, favoriser la levée de fonds et la valorisation des savoir-faire.

Dans ces conditions, nous travaillons, tout d’abord, avec nos partenaires afin d’augmenter la taille des PME, sécuriser leur financement et réduire les coûts de transport. Le financement auprès des banques pour innover et exporter les savoir-faire mais aussi garantir les paiements en identifiant et maitrisant les risques avec les assureurs-crédits. Le défaut de paiement – et les retards de paiements que nous constatons sur les marchés aujourd’hui, même en Europe, sont  les principaux obstacles au développement.

Nous intervenons, ensuite, pour sensibiliser et former les patrons de PME à la protection de leurs actifs stratégiques afin – dans le cadre de l’intelligence économique-  de pouvoir s’exposer sur les marchés émergeants sans se mettre en danger ou en limitant les dangers. C’est savoir anticiper sur ses marchés, identifier les risques et les opportunités pays, afin de prendre les bonnes décisions. C’est aussi, disposer de l’information, reconnaître si cette information est fiable, sensibiliser les équipes à la sécurité et à la sureté des personnels et des données ou assurer une veille concurrentielle. Sans oublier la sécurisation du dispositif logistique et commercial, une fois les contrats signés.

Enfin,  il nous semble indispensable d’apporter aux PME  un soutien technique en amont pour le développement international afin de leur permettre d’engager des actions de visibilité et de réagir aux opportunités commerciales. Et nous travaillons dans cette voie avec le MOCI, dans le cadre du dispositif « PME et international » pour réfléchir sur  les actions de communication et apporter, par exemple, aux entreprises franciliennes la visibilité des marchés dont elles ont besoin.

« Les pluies sauvages favorisent les passants profonds » écrit René Char et face aux difficultés économiques, et à celles de la compétition internationale, pour réussir, nous devons travailler ensemble, faire preuve de ténacité, d’audace et d’inventivité. Une attitude offensive qui nous permettra de gagner des marchés et au, titre de l’engagement sociétal qui nous caractérise, de souligner que, dans nos entreprises, l’Homme reste au cœur de nos enjeux et de son environnement. C’est tout cela l’esprit PME.

Bernard COHEN-HADAD, Forum MOCI, CESE.

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