Malgré les efforts de communication et quelques réelles embellies sectorielles, la contre-performance du commerce extérieur français est récurrente. En 2012, le déficit commercial a atteint le niveau 67,4 milliards d’euros. Nous sommes proches du record. Un record dont personne ne doit se réjouir. La vie des entreprises, le maintien des emplois, la diffusion de nos savoirs faire et la notoriété du made in France sont en jeu.
Mais à qui la faute ? A la crise, à l’Etat, à l’Europe, à l’Euro, aux coûts de production, à l’absence de soutiens financiers, aux entrepreneurs, aux salariés…? Ne cherchons pas de bouc émissaire : la faute se trouve d’abord dans notre vieux système, dans notre histoire et dans notre culture entrepreneuriale. Une faiblesse que l’on retrouve sur le terrain dans la difficulté qu’ont les PME à valoriser leur force économique, à prendre une autre dimension et donc à penser non plus à l’intérieur des frontières mais au-delà. Au-delà aussi de l’Europe. Et les chiffres sont éloquents : 73,5% des entreprises françaises exportatrices sont des grandes entreprises ou des entreprises de taille intermédiaires (ETI).
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Je pense que nous pouvons saluer les initiatives de Nicole Bricq dans ce domaine et notamment la volonté du Ministre d’encourager les entreprises françaises à « chasser en meute » à l’international. Par exemple, les délégations allemandes en voyages d’affaires à l’étranger sont redoutablement efficaces, à l’instar de leur collaboration industrielle et commerciale.