Jeudi 3 septembre 2020 – Par Mélodie Pépin, France Bleu Paris
Le premier ministre Jean Castex vise la création de 160.000 emplois en 2021 avec le plan de relance à 100 milliards d’euros présenté ce jeudi. Un plan qui va « dans le bon sens » mais difficile de s’engager sur l’embauche, estime le président de la CGPME Ile-de-France sur France Bleu Paris
Sur les 100 milliards d’euros prévus pour relancer l’économie en France, plombée par la pandémie de coronavirus, 35 milliards d’euros seront consacrés aux entreprises sous forme d’aides, et de baisse des impôts de production. « Ce n’est pas rien », estime Bernard Cohen-Hadad, invité de France Bleu Paris ce jeudi. « C’est important, on vit une crise exceptionnelle, notamment en Ile-de-France, premier bassin d’emploi, on avait besoin d’un soutien au-delà des 460 milliards mis pour la période du Covid« , explique le président de la CGPME dans la région. Ces 460 milliards d’euros sont surtout des prêts garantis par l’Etat qu’il faudra rembourser.
De nouvelles aides nécessaires à la relance de l’activité des entreprises, « encore faut-il qu’elles n’arrivent pas trop tard », prévient le représentant des petites et moyennes entreprises en Ile-de-France, qui promet d’être « vigilant sur cette capacité de toucher vite, de toucher juste. »
160.000 créations d’emplois en 2021 ?
Le gouvernement prévoit aussi de baisser les impôts de production des entreprises qui représentent « 3 à 10% quelque soit le chiffre d’affaire ». En revanche, le président de la CGPME se montre plus prudent sur les créations d’emplois. Le Premier ministre vise 160.000 embauches en 2021. « Je crois que malheureusement on ne décrète pas l’embauche, il faut un environnement favorable aux entreprises, le maintien de stabilité, le retour de la confiance, le maintien des aides aussi ».
Concernant la situation générale des entreprises dans la région, Bernard Cohen-Hadad dresse un bilan contrasté. « Je suis pessimiste sur les chiffres, et optimiste sur la capacité à les inverser. Les entrepreneurs sont résilients et optimistes, et nous avons besoin surtout de compétences pour remplir le carnet de commandes, encore faut-il un environnement stable en matière économique, sanitaire et politique. »
Ce plan de relance ne prévoit rien pour stimuler la consommation, est-ce une erreur ? « La politique de sauvegarde de l’emploi et du soutien des entreprises entraînera à long terme la reprise de la consommation. C’est une bonne stratégie. »