Déjeuner au Sénat organisé par Bernard Cohen-Hadad, qui dirige le club Etienne Marcel, un think tank proche de Jean-François Roubaud, le patron de la CGPME. La perspective de l’arrivée de la gauche au pouvoir n’effraie guère ce dernier, pour qui « c’est loin d’être la panique », Roubaud, qui entretient de bonnes relations avec l’entourage de François Hollande, notanunent Alain Rousset et Jérôme Cahuzac, raille au passage la conversion tardive de Laurence Parisot, son ennemie intime du Medef, aux vertus du programme socialiste. Alors qu’on sert le champagne, Cohen-Hadad précise en riant et à toutes fins utiles qu’il ne s’agit que de «fêter le fort taux de participation », Mais la réalité est là, le programme socialiste – avec sa grande banque publique pour les petites entreprises – sied fort bien à la principale instance représentative des PME, qui a obtenu sans difficulté du candidat François Hollande la promesse d’un aménagement de la tranche d’imposition à 75% pour ceux qui viendraient à vendre leur entreprise. A l’inverse, Jean-François Roubaud n’hésite pas à qualifier de « monument d’immobilisme » le dispositif Pacte PME, la version française du Small Business Act qui a été mise en place par Nicolas Sarkozy en juin 2010.
Source : CHALLENGES W 299 – 3 MAI 2012
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