Notre industrie a besoin du soutien des banques pour se développer et n’est pas à la recherche d’un effort financier supplémentaire de l’Etat qu’il ne peut pas apporter !
Aujourd’hui, la production de produits de qualité française est réalisée par des structures économiques patrimoniales de toutes tailles éparpillées dans les territoires. Elles souhaitent conserver leurs attaches régionales. Leur stabilité repose sur deux principes: un bon niveau de fonds propres et un accès aux moyens financiers. La réunion de moyens éparpillés à travers la création d’une banque pour financer les investissements dans l’industrie est une bonne chose.
En effet, beaucoup d’industriels vivent des moments difficiles: l’augmentation du prix des matières premières, les réductions de marges, la concurrence des pays émergents, les restrictions de crédit. Pour ces raisons, la recherche de capitaux pour notre industrie impose un engagement de tous les instants, clair et fort.
Jusqu’à présent, à la recherche de capitaux, les PMI se tournaient vers les banques pour investir et obtenir des prêts, des liquidités. Les efforts de communication de la Fédération Bancaire Française (FBF) laissent à penser que tout est possible. Ce n’est pas le cas. Il est difficile de reconnaître, même pour les banquiers, la réduction des marges de manœuvres de leurs établissements. Bâle III est devenu, avant l’heure, une réalité pour les PMI. Et rien n’inversera le mouvement mondial de « débancarisation » des prêts qui est engagé. Inutile de s’étonner de ne plus trouver d’huile dans les rouages du financement bancaire et de décevoir des entreprises qui voient des lignes de crédits courts termes renégociées, voire supprimées.
C’est pourquoi les PMI attendent de leur banque un dialogue constructif. Il reste à déterminer si l’arrivée d’un nouvel opérateur, sous l’égide d’Oséo, permettra de passer réellement à la vitesse supérieure.
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