Alors que le rapport Queyranne suggère de couper 3 milliards d’euros d’aides aux entreprises, Arnaud Montebourg a présenté vendredi un « logiciel » permettant d’estimer pour une entreprise les bénéfices qu’elle tirerait à relocaliser ses activités en France. Outre ces mesures relatives aux coûts, ces politiques – même si elles partent d’une bonne intention – révèlent-elles une incompréhension à l’égard du monde de l’entreprise ?
Les deux exemples que vous évoquez sont significatifs de la complexité de notre situation économique, de la volonté des politiques de chercher et de trouver des remèdes pour sortir de la crise. Avec plus ou moins d’effet de levier, plus ou moins de réformes structurelles à court, moyen et long terme, plus ou moins de réalisations concrètes, d’effets de communication ou de gadgets. La gauche au pouvoir, qui a annoncé la priorité aux PME et le changement. Cinq ans après le début de la crise elle se demande comment s’y prendre. Une chose est sûre, elle ne pourra pas se passer de la confiance des entrepreneurs pour emprunter le chemin de la croissance. Cette confiance est encore au plus bas. Les différents baromètres en témoignent régulièrement. Personne ne doit s‘en réjouir. Cette réflexion sur la place de « la diversité PME » dans notre société nous n’avons pas attendu mai dernier pour la mener au sein du think tank Etienne Marcel. C’est un débat à conduire sans a priori et sans esprit partisan. Il n’est pas toujours accepté même dans le monde de l’entreprise car il bouscule les idées reçues et les allégeances. Mais il est au cœur de l’évolution de notre choix de société. Malgré les Assises de l’Entrepreneuriat, il reste à valoriser l’esprit PME.
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En parlant de l’incompréhension de l’économie par la classe politique actuelle, je citerai bien le PJL économie sociale et solidaire de Benoit Hamon et la fameuse disposition qui obligerait les chefs d’entreprises de moins de 50 salariés à informer ces derniers au moins deux mois avant une cession programmée….